Document Type
Thesis
Publication Date
Spring 2017
Abstract
Le roman de Maryse Condé Moi Tituba, Sorcière Noire de Salem est une oeuvre de fiction historique qui invente une adaptation de la vie de Tituba Indien, une esclave accusée de sortilèges pendant les procès des sorcières de Salem. Les critiques littéraires discutent souvent du roman dans les termes du criticisme postcolonial et féministe. Tituba Indien est, comme le titre suggère, une sorcière, compétente dans les pouvoirs surnaturels lui communiqués par Man Yaya. Même-si Tituba est littéralement sorcière, les capacités magiques de Tituba fonctionnent aussi au niveau symbolique. L'usage de la magie symbolise la façon de laquelle son oppression est intersectionnelle: elle est opprimée au niveau de son sexe est aussi par son statut d'esclave. Malgré ces multiples facettes d'oppression, la magie de Tituba est aussi un paradoxe parce que cela représente en même temps une prison et une libération : la magie lui donne du pouvoir parce qu'elle gagne l'avantage sur ses oppresseurs dans certaines situations; cependant, c'est aussi la source majeure de sa persécution. En fin de compte, ce paradoxe résout le problème principal de la valeur symbolique de Tituba dans ce texte: l'histoire met au défi les narratives coloniales et historiques en réaffirmant Tituba dans un nouveau contexte qu'elle crée elle-même en tant que représentante d'un peuple qui sort de l'ombre.
Repository Citation
Gaffin, M. (2017). La Magie comme paradoxe dans Moi, Tituba, Sorcière Noire de Salem. Wright State University, Dayton, Ohio.